Économie
En 2010, le produit intérieur brut du Nunavut (PIB) s’élevait à 1,75 milliard de dollars (Statistique Canada), une hausse de 11,4 pour cent. Selon le Conference Board du Canada, l’économie du Nunavut continuera de croître à une moyenne de 9,2 pour cent au cours des cinq prochaines années.
Les dépenses publiques constituaient la partie la plus importante du PIB, soit 71 pour cent. Toutefois, étant donné la croissance des secteurs des ressources et des pêches, les exportations représentent rapidement une part plus importante de l’économie. En 2010, les exportations de biens et de services ont augmenté de 147 pour cent, passant de 222 millions de dollars en 2009 à 555 millions de dollars en 2010.
Exploration minérale et exploitation minière
Le développement des ressources minérales et pétrolières peut potentiellement générer d’importants bénéfices pour le Nunavut. Au cours des dernières années, les Nunavummiut ont tiré de grands avantages de l’exploration minière, du développement et de la production aurifère.
En 2011, les coûts d’exploration minière ont dépassé les 300 millions de dollars, tandis que se poursuivait l’exploration des gisements d’or, de diamants et de métaux dans l’ensemble du Nunavut. En 2011, la mine de Meadowbank a produit 270 801 onces d’or, d’une valeur marchande d’environ 420 millions de dollars.
Récolte traditionnelle
En plus de l’économie officielle, le Nunavut possède des secteurs de chasse traditionnelle qui continuent de jouer un rôle essentiel dans l’économie du Nunavut.
Historiquement, l’économie du Nunavut se fonde sur les traditions de récolte des Inuit, qui continuent d’être en étroite relation avec la terre. La récolte d’animaux fournit la viande pour se nourrir; la fourrure et les peaux servent à fabriquer des vêtements et les os à fabriquer des outils, des jeux et des œuvres d’art. Selon les estimations d’une étude récente, la valeur de l’économie de récolte actuelle est d’environ 40 millions de dollars par année. Au Nunavut, la chasse aux phoques n’est pas qu’une industrie, c’est un mode de vie qui permet aux Inuit de rester en contact avec leur environnement naturel. On estime à plus de 40 000 le nombre de phoques récoltés chaque année au Nunavut. La valeur de remplacement de la viande de phoque est d’environ cinq millions de dollars. Quant aux produits fabriqués en peau de phoque, ils rapportent un million de dollars au secteur des arts et de l’artisanat.
Pêches
Le Nunavut a développé la pêche commerciale au flétan noir, à la crevette et à l’omble chevalier, ce qui lui permet d’offrir une gamme de produits uniques sur le marché mondial. Dans la région de Baffin, la pêche côtière et hauturière au flétan noir est un important secteur d’emplois. Le quota du Nunavut pour la pêche hauturière au flétan noir est de plus de 9 500 tonnes métriques, dont la valeur au débarquement s’élevait à environ 70 millions de dollars en 2011. Au cours de cette même année, la pêche côtière n’a permis de prendre que 60 tonnes métriques du quota attribué de 500 tonnes. Cette année toutefois, on prévoit que les pêcheries locales atteindront le quota de 500 tonnes métriques, en raison de l’amélioration de l’état de la glace. Par ailleurs, comme la plus grande partie des stocks de poissons pour la pêche commerciale reste à explorer, ce secteur d’activité fournit un apport croissant et important à l’économie du territoire. Avec le soutien financier du gouvernement fédéral, le gouvernement du Nunavut (GDN) a récemment fait l’acquisition d’un navire de recherche de pointe, le Nuliajuk, qui permet aux scientifiques de recueillir des renseignements sur les espèces marines, leurs habitats et leurs populations dans les eaux contiguës au Nunavut.
Tourisme
Le caractère unique de la culture inuit et l’incomparable beauté naturelle du Nunavut continuent d’attirer les touristes du monde entier. Selon les estimations, 14 000 personnes visitent le Nunavut chaque année. Les divers attraits touristiques comprennent l’écotourisme, la chasse et la pêche sportives, les activités culturelles, éducatives et de type aventure.
Les quatre parcs nationaux du Nunavut et ses quinze parcs territoriaux offrent aux visiteurs une autre possibilité d’explorer et d’admirer l’exceptionnelle beauté des paysages du Nunavut. Les parcs du Nunavut disposent de terrains de camping et constituent un pôle d’attraction touristique. Chaque année, des navires de croisière visitent les collectivités du Nunavut et apportent une importante source de revenus à plusieurs résidents qui vendent leurs œuvres d’art aux passagers.
Art inuit
La production d’art inuit continue de jouer un rôle important dans l’économie de plusieurs collectivités du Nunavut. Des études ministérielles ont conclu que le secteur de l’art et de l’artisanat rapporte environ 33 millions de dollars à l’économie territoriale. De nombreux artistes du Nunavut ont obtenu une reconnaissance internationale. La majorité des Canadiens connaissent bien les sculptures en pierre de savon et les gravures de Cape Dorset et de Baker Lake par exemple, tandis qu’à l’échelle internationale, on apprécie plus particulièrement les tapisseries et les tissages produits à Pangnirtung.
Les artistes du Nunavut se taillent rapidement une réputation dans l’industrie cinématographique, de la radiotélévision et des nouveaux médias. Le succès international de films tels que Ce qu’il faut pour vivre et Atanarjuat, la légende de l’homme rapide fait connaître à la fois le talent des producteurs établis au Nunavut et la qualité visuelle des paysages du Nunavut, des éléments favorables à la production de films.